INVENTAIRES FERROVIAIRES de FRANCE
INVENTAIRE des PONTS et VIADUCS
DETRUITS et/ou DISPARUS
(alias ponts KC)
Après avoir terminé l'Inventaire
des Tunnels Ferroviaires de France (ITFF), il semblait logique que nous
réalisions celui des ponts et viaducs.
Malheureusement, ce travail restera hors de notre portée. A cela, quatre
grandes raisons :
- Tout d'abord, l'énormité de la tâche. Elle est colossale
et hors de nos moyens humains et matériels. Alors que les tunnels sont
au nombre d'à peu près 3000, celui des ponts et viaducs est estimé
à 120 000 ouvrages. Et encore ne s'agit-il là que d'une estimation
basse qui ne prend pas en compte les ponceaux et autres drains réalisés
sous les rails, sans quoi il faudrait multiplier ce nombre par trois.
- Puis la difficulté de définir les ouvrages. Où finit
le pont et où commence le viaduc ? Quel critère objectif prendre
en compte pour désigner l'un ou l'autre ? Des ponts sont appelés
viaducs et inversement.
- Et dans le même ordre d'idée, l'impossibilité d'effectuer
un classement rationnel des ouvrages. Alors que les tunnels peuvent se décrire
en fonction de trois critères simples : leur longueur, la forme de leur
section et la nature de leur parement interne, la plupart des ponts sont des
cas particuliers avec des architectures hydrides et variées qui rendent
la description difficile et interdisent le classement dans une catégorie
précise.
- Enfin, le manque global de sources. Non seulement les archives
sont rares et pauvres, mais les données sont bien souvent fantaisistes
et contradictoires, même dans les documents les plus officiels. Ne parlons
pas du nombre d'arches ou des mensurations, longueurs et hauteurs, ici personne
n'est d'accord.
Il était donc difficile d'agir sur ces bases.
Alors, pour toutes ces raisons réunies, nous avons décidé
de limiter ce travail au plus urgent, c'est à dire, dans l'esprit mémoriel
qui est le nôtre, sauver de l'oubli les ouvrages détruits et/ou
disparus, et jamais reconstruits, que ce soit en raison
de catastrophes naturelles, de faits de guerre, ou parce que leur existence
gênait ou était devenue dangereuse.
Cependant cet inventaire prend quand même en compte certaines destructions
temporaires dès lors qu'elles présentent un intérêt
historique, humain, technique ou spectaculaire, ou que l'ouvrage a été
reconstruit selon une architecture très différente.
Enfin, il recense aussi des ouvrages intacts comme les ponts orphelins ou noyés
dont la situation peut s'assimiler à une forme de destruction ou d'oubli.
Dès lors, les ouvrages sont répertoriés en 8 classes distinctes :
Classe
|
Nature
|
S
|
Ouvrages non signalés mais supposés par la nature des lieux, du terrain ou du relief. |
X
|
Ouvrages existants mais dont le niveau de dégradation ou de destruction est inconnu faute de renseignements adéquats ou de photos sur le terrain. |
D
|
Ouvrages détruits et disparus, n'ayant laissé aucune trace identifiable sur le terrain / ou ayant cédé la place à un ouvrage très différent, à usage non ferroviaire. |
R
|
Cas remarquables d'ouvrages détruits et reconstruits différemment / ou dont la destruction temporaire offre un intérêt historique. |
V
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Ouvrages détruits dont le tablier est rompu, mais montrant des vestiges sous forme de fondations, culées et/ou piles en plus ou moins bon état. |
M
|
Cas particulier de certains ouvrages métalliques dont la plateforme rail a disparu, mais dont la structure du tablier (poutrelles) est toujours en place. |
N
|
Ouvrages intacts ou détruits, dont le tablier est totalement ou partiellement noyé dans un lac de barrage selon le niveau de l'eau. |
O
|
Ouvrages orphelins intacts dont les accès (remblais) ont été détruits après abandon de ligne, ou n'ont jamais existé dans le cas de ligne inachevée. |
Toutes les précisions utiles et complémentaires sont données dans la notice annexe : COMPRENDRE L'INVENTAIRE .
Aujourd'hui considéré comme terminé, cet inventaire qui a duré 3 ans, est toujours tenu à jour en fonction de nos recherches et nouvelles découvertes.